29 août 2012

Rencontres du 22

Las que pàsan tórnan pas

Voici une petite idée du contenu des interventions que vous pourrez suivre lors des rencontres de Compagnons de Paratge, le samedi 22 septembre, à Ventenac-Cabardés 

- Valérie Maës ouvrira la journée par une réflexion sur l’objectivité et la subjectivité du temps.

- Josiana Ubaud : Le temps dans l’imaginaire occitan
"Le temps préoccupe les hommes depuis la nuit des temps, et ils l'ont exprimé aussi bien à travers sa mesure pour tenter d'arrêter son inexorable fuite que par les innombrables discours fatalistes ou épicuriens. Les Occitans n'ont pas manqué d'apporter leur "grain de sable au sablier". On analysera dictons, devises de cadrans solaires et textes littéraires, qui tous disent le temps qui passe et qui use, raison de plus pour en profiter  et suivre l'exhortation "lo temps passa, passa lo ben", en ren ant hommage au Dieu soleil "que lusitz per totes" et sans qui les cadrans resteraient muets.

Les interventions sur le temps médiéval porteront sur :
- Al cap de sèt cents ans par Bertran de la Farge
- Le lendemain du jour de la fin du Monde - "Des Sybilles aux saints des derniers jours" par Annie Cazenave
- Espérance cathare: "La fin du monde du mal.", par Jean-Louis Gasc

- Jòrdi Blanc : Jaurès et les temps nouveaux
Dans l'éditorial du premier numéro de L'Humanité, Jaurès déclarait que l'humanité n'était pas encore, mais était à créer. Prophétisant des temps nouveaux, c'est dans la poussière de la lutte quotidienne qu'il vécut et qu'il trouva la mort. « Les hommes qui ont le sens de l'éternel sont les seuls qui ont le sens de leur temps », disait-il de Victor Hugo. À qui la formule pourrait-elle s'appliquer, mieux qu'à lui-même ?

- Rose Blin-Mioch : Le temps des femmes dans l’écriture des femmes occitanes du 19ème siècle
Le temps des femmes est un sujet de recherche pour les sociologues actuels. Déjà, au 19ème, on peut trouver des témoignages sur la différence du temps entre femmes et hommes. Notre étude sur Lydie Wilson de Ricard nos a donné des informations sur le temps du vivant des écrivaines comme facteur d’effacement du paysage littéraire, avec d’autres facteurs comme le nom, l’argent, le genre littéraire, le choix de publier ou pas..
Je vous propose d’aborder ces questions à travers :
- la formation des filles avec les écrits d’Athénaïs Mialaret (Mme Jules Michelet, née à Montauban), Lazarina Nègre (félibresse Lazarina de Manosco), Marie-Girard-Gasquet et Reine Garde.
- dans le temps de l’écriture des femmes avec essentiellement Lazarina de Manosco et Lydie Wilson Ricard dont les réflexions rejoignent celles de Virginia Wolf dans Une chambre à soi et Athénaïs Mialaret qui adopte le modèle de son époux, c’est-à-dire celui de la “ nature de la femme “.

- Michel Jas  : Vers « l’Apocalypse » ? Le feu et le déplacement
La fin des temps est marquée par le feu destructeur -l’incendie qui fait peur, purificateur -qui nettoie une plaie alors que la médecine était rudimentaire, ou qui prépare un autre monde -par la cuisson, l’Antiquité était marqué par la cuisson de la viande sacrifiée comme acte liturgique qu’on a du mal aujourd’hui à comprendre. L’idée de feu évoque l’épreuve et le jugement.. « Dieu est un feu » dit la Bible et avant elle les religions de l’Antiquité.. Dans le Nouveau Testament l’apocalyptique réactive le mythologique.. Nous évoquerons dans notre réflexion les éléments communs au symbolique de son époque, mais aussi les déplacements et transformations opérés par le message des évangiles comme annonce prophétique…  

* INSCRIPTIONS :
Pour faciliter le travail des organisateurs, pensez à vous inscrire au plus tôt pour le repas de midi (10 €) auprès de :
Compagnons de Paratge c/o IEO-Aude BP 105 11022 Carcassonne Cedex
04 68 25 19 78  ieo11@ieo-oc.org